Les biberons Les biberons de verre avaient le fâcheux défaut de se briser. Comme les bébés aiment bien lancer ou laisser tomber les objets, le verre pouvait représenter un risque de blessure. On a donc proposé des biberons de plastique, jugés plus sécuritaires. Malheureusement, un liquide chaud dans un contenant de plastique récolte des substances comme le bisphénol A (BPA). L’alerte a été sonnée dès 1999, lors de la parution d’un rapport de la Consumer Union, aux États-Unis. Les données de ce rapport montraient que du BPA passait dans le lait lorsqu’on chauffait les biberons. À ce moment, les scientifiques commençaient à peine à parler des effets sur la santé de ce perturbateur endocrinien. Le BPA est une substance qui imite l’œstrogène. Les études rapportent qu’il cause des problèmes de comportement comme le déficit d’attention et l’hyperactivité, des troubles du système reproducteur et des malformations génitales. Il est lié à l’apparition précoce de la puberté chez les filles, à l’obésité et au diabète de type 2. En 2008, un nouveau rapport est publié au Canada cette fois. On y dénonce le fait que le plastique des biberons de marques populaires laisse s’échapper des quantités de BPA suffisantes pour occasionner des problèmes de santé, lesquelles sont parfois même supérieures à celles mentionnées dans les études scientifiques. Cette fois, la réaction du public et des politiciens a été plus vive. Le Canada a été le premier à demander que le BPA soit banni des produits pour enfants, et la réglementation prendra effet en 2009. En attendant, les biberons qui ne contiennent pas de BPA sont mieux identifiés puisque les parents les recherchent. Le groupe Défense Environnementale a publié un guide pour les aider à s’y retrouver. |
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© Lise Parent, 2009 |