Substances / Le bisphénol A (BPA)

Le bisphénol A (BPA)

Le bisphénol A (BPA) est présent dans de nombreux produits d’usage courant. Il s’agit d’un des constituants des plastiques rigides tels que le polycarbonate. La capacité du BPA à imiter l’œstrogène est bien documentée.

Un des premiers usages de l’industrie chimique pour le BPA fut l’hormonothérapie. Dans les années 1930, on souhaitait utiliser le BPA comme œstrogène synthétique pour remplacer les hormones naturelles des femmes ménopausées. Cet usage fut mis de côté, mais les fabricants de plastique lui ont trouvé d’autres utilités :

  • Base pour la fabrication de résines époxydes et de plastiques de polycarbonates
  • Antioxydant dans les plastiques
  • Préserve la souplesse du PVC (polychlorure de vinyle).

En 2003, plus de deux millions de tonnes métriques (2 milliards de kilogrammes) de BPA ont été produites dans le monde et se retrouvent dans des produits de tous les jours, notamment :

  • Biberons en polycarbonate
  • Bouteilles pour le sport
  • Contenants de 18 litres pour distributeurs d’eau
  • Boîtes de conserve et cannettes en aluminium
  • Instruments médicaux
  • Plats et ustensiles de plastique
  • Jouets de plastique
  • Scellant dentaire

Les tests révèlent que la majorité de la population nord-américaine a des quantités mesurables de BPA dans le sang. Les études démontrant que le BPA agit sur le corps humain à des doses extrêmement faibles s’accumulent. On note les effets suivants :

  • Déformations génitales chez les nouveau-nés garçons
  • Apparition précoce de la puberté chez les jeunes filles
  • Problèmes comportementaux comme le déficit d’attention, l’hyperactivité et la dépression
  • Baisse de la qualité du sperme de l’homme
  • Trouble des systèmes hépatique et reproducteur
  • Obésité
  • Diabète de type 2
  • Augmentation du nombre de cancers du sein et de la prostate.

En fait, on estime qu’à des doses équivalentes et même parfois plus faibles que celles mesurées dans la population, le BPA peut modifier le fonctionnement de plus de 200 gènes.

Le Canada est le premier pays à inscrire le BPA sur la liste des substances dangereuses. Cependant, les lois proposées pour protéger la population ne ciblent que les produits pour bébés. Or, les effets du BPA peuvent survenir à d’autres moments de la vie, et surtout durant la période prénatale. Il est donc important de protéger aussi les futures mamans, et toute la population, contre cette substance toxique.

Cliquez ici pour plus de détails

[retour]

  • Les alkylphénols

    Les alkylphénols sont présents dans les détergents, les cosmétiques, les produits de nettoyage et une large gamme de produits industriels. Leurs effets sur la vie aquatique sont très graves et les études en laboratoire ont démontré qu’ils imitent les œstrogènes.

    [en savoir plus]

  • Le plomb

    Au Canada, les concentrations de plomb dans l’air de la plupart des villes canadiennes sont maintenant en dessous de la limite pouvant être détectée, résultat de l’interdiction d’ajouter du plomb comme additif dans l’essence des voitures. Pourtant, le plomb reste présent dans un grand nombre de produits de consommation, ce qui est particulièrement préoccupant pour la santé des enfants. Il y a un consensus mondial des experts pour affirmer qu’aucun niveau d’exposition au plomb n’est sécuritaire.

    [en savoir plus]

  • Le resorcinol

    Le résorcinol est une matière de base entrant dans la fabrication de résines phénoplastes (résines formaldéhyde-résorcinol) utilisées essentiellement dans l’industrie du caoutchouc et des pneumatiques et dans l’industrie du bois pour la fabrication de colles. On le retrouve aussi dans des produits capillaires, des produits pharmaceutiques, comme ingrédient dans certains produits agrochimiques ou utilisé comme ignifugeant.

    [en savoir plus]

  • Le triclosan

    Le triclosan est un produit de synthèse utilisé depuis plus de 30 ans comme anti-bactérien, antifongique, antiviral, antitartre et agent de conservation. La communauté scientifique et les groupes environnementaux contestent l’innocuité et le caractère inoffensif de cette substance. En effet, le triclosan peut perturber le fonctionnement de la thyroïde chez l’humain. De plus, il se dégrade en composés toxiques, cancérigènes, bioaccumulables et persistants.

    [en savoir plus]

  • Le BHA et le BHT

    L’hydroxyanisol butylé (BHA) et le butylhydroxytoluène (BHT) sont deux additifs alimentaires qui protègent les aliments gras contre l’oxydation. On les retrouve aussi dans les cosmétiques, pour la même raison. Ils sont classés parmi les cancérigènes en Californie et interdits dans certains pays. On s’inquiète de leur toxicité et de leur activité œstrogénique.

    [en savoir plus]

  • Le cadmium

    Par rapport au reste de la population, les fumeurs sont plus exposés au cadmium présent dans le tabac. Le cadmium est un cancérogène associé au cancer du poumon. Toute la population en absorbe également, en quantités très faibles, par l’alimentation, ainsi que par l’air et l’eau. L’exposition au cadmium est connue pour causer des dommages aux poumons, aux reins et aux os (ostéoporose).

    [en savoir plus]

  • Le téflon et les composés perfluorés

    Les composés perfluorés (PFC), tels que le téflon, ont la propriété de repousser l’eau, les matières grasses et la poussière. Cela justifie leur utilisation comme antiadhésif, imperméabilisant et protecteur. Les PFC sont persistants et s’accumulent dans les êtres vivants, causant des problèmes de développement et de la reproduction ainsi que des troubles du métabolisme. Ils sont cancérigènes et agissent sur les hormones thyroïdiennes.

    [en savoir plus]

  • Les ignifuges bromés (PBDE)

    En prévenant la naissance des flammes dans le mobilier et les appareils électroniques, les ignifuges bromés (PBDE) donnent une impression de sécurité. Cependant, on constate de nos jours que les êtres vivants de tout le globe ont accumulé des PBDE dans leur corps. Ils influent sur les hormones thyroïdiennes et causent principalement des troubles du comportement et une réduction de la fertilité.

    [en savoir plus]

  • Le mercure

    Le méthylmercure (la forme organique du mercure) est facilement absorbé par l’organisme, surtout par l’alimentation : il peut circuler dans les tissus du corps humain, atteindre le cerveau et le fœtus dans lesquels il s’accumule. Le mercure inorganique, sous forme vapeur, est transporté par l’air et peut être inhalé par les poumons.

    [en savoir plus]

  • Les parabènes

    Afin d’éviter la croissance de bactéries et de moisissures dans les cosmétiques, les parfums, les produits de soins personnels, les aliments ou certains produits pharmaceutiques, on y ajoute des parabènes. Cette famille de substances se retrouve dans 80 % des produits de soins personnels.

    [en savoir plus]

  • Les phtalates

    Les phtalates ont deux usages principaux : ils assouplissent les plastiques et ils stabilisent les parfums. Or, à la maison, les objets de plastique et les produits parfumés sont légion. Les phtalates bloquent l’effet de la testostérone, imitent les œstrogènes et modifient la production d’hormones thyroïdiennes.

    [en savoir plus]

© Lise Parent, 2009