Substances / Le plomb

Le plomb

Au Canada, les concentrations de plomb dans l’air de la plupart des villes canadiennes sont maintenant en dessous de la limite pouvant être détectée, résultat de l’interdiction d’ajouter du plomb comme additif dans l’essence des voitures. Pourtant, le plomb reste présent dans un grand nombre de produits de consommation, ce qui est particulièrement préoccupant pour la santé des enfants. Il y a un consensus mondial des experts pour affirmer qu’aucun niveau d’exposition au plomb n’est sécuritaire.

Le plomb est utilisé principalement en Amérique du Nord pour les batteries électriques de véhicules et des pièces d’automobile. Il sert encore dans la composition du carburant des avions et à la fabrication d’objets aussi divers que :

 des tuyaux, soudures, enveloppes de câbles, écrans de protection contre les radiations

 des poids, munitions, plombs pour la pêche

 des équipements électroniques

 des pigments (certaines peintures, plastiques, céramiques)

 certains objets en PVC

 de petits objets en métal gris bon marché (bijoux, porte-clefs...)

Le plomb ne se dégrade pas : les rejets industriels, les poussières, déchets et objets qui se retrouvent dans l’environnement ou dans les dépotoirs constituent un réservoir de plomb qui est libéré lentement dans le sol, les sédiments et l’eau.

Le plomb se bioaccumule dans les êtres vivants où il est stocké en majorité dans les os. Les enfants l’absorbent et le retiennent en plus grande proportion que les adultes.

Les effets neurotoxiques du plomb sont bien connus et peuvent s’observer même à très faibles doses d’exposition. Ils sont particulièrement graves chez les fœtus et les enfants : déficiences et handicaps mentaux, déficit de l’attention, mauvaise coordination et dysfonction visuelle, troubles d’acquisition du langage et anémie. Le plomb affecte aussi les reins et le sang.

Il agit aussi sur le système endocrinien et reproducteur, pouvant causer un retard de la maturation sexuelle retardée, des troubles de fertilité, des fausses couches, une altération du sperme, des modifications des hormones thyroïdiennes. De plus, des études in vitro ont montré que le plomb avait des effets œstrogéniques sur des cellules du cancer du sein.

Des lois et des mesures volontaires ont commencé à faire baisser l’utilisation du plomb au Canada. Par exemple, il y a eu élimination des soudures au plomb dans les canalisations d’eau potable, dans les boîtes de conserves, ainsi qu’une réduction dans les peintures, mais la vigilance s’impose toujours. La poussière, les vieilles peintures qui s’écaillent, les jouets peints ou en PVC (vinyle), certains produits de maquillage, les porte-clefs et bijoux en métal gris bon marché, sont des sources potentielles d’inhalation ou d’ingestion de plomb, surtout pour les jeunes enfants susceptibles de les porter à la bouche.

Voir aussi : Votre exposition / Soins des petits / Les jouets

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  • Les alkylphénols

    Les alkylphénols sont présents dans les détergents, les cosmétiques, les produits de nettoyage et une large gamme de produits industriels. Leurs effets sur la vie aquatique sont très graves et les études en laboratoire ont démontré qu’ils imitent les œstrogènes.

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  • Le resorcinol

    Le résorcinol est une matière de base entrant dans la fabrication de résines phénoplastes (résines formaldéhyde-résorcinol) utilisées essentiellement dans l’industrie du caoutchouc et des pneumatiques et dans l’industrie du bois pour la fabrication de colles. On le retrouve aussi dans des produits capillaires, des produits pharmaceutiques, comme ingrédient dans certains produits agrochimiques ou utilisé comme ignifugeant.

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  • Le triclosan

    Le triclosan est un produit de synthèse utilisé depuis plus de 30 ans comme anti-bactérien, antifongique, antiviral, antitartre et agent de conservation. La communauté scientifique et les groupes environnementaux contestent l’innocuité et le caractère inoffensif de cette substance. En effet, le triclosan peut perturber le fonctionnement de la thyroïde chez l’humain. De plus, il se dégrade en composés toxiques, cancérigènes, bioaccumulables et persistants.

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  • Le BHA et le BHT

    L’hydroxyanisol butylé (BHA) et le butylhydroxytoluène (BHT) sont deux additifs alimentaires qui protègent les aliments gras contre l’oxydation. On les retrouve aussi dans les cosmétiques, pour la même raison. Ils sont classés parmi les cancérigènes en Californie et interdits dans certains pays. On s’inquiète de leur toxicité et de leur activité œstrogénique.

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  • Le bisphénol A (BPA)

    Le bisphénol A (BPA) est présent dans de nombreux produits d’usage courant. Il s’agit d’un des constituants des plastiques rigides tels que le polycarbonate. La capacité du BPA à imiter l’œstrogène est bien documentée.

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  • Le cadmium

    Par rapport au reste de la population, les fumeurs sont plus exposés au cadmium présent dans le tabac. Le cadmium est un cancérogène associé au cancer du poumon. Toute la population en absorbe également, en quantités très faibles, par l’alimentation, ainsi que par l’air et l’eau. L’exposition au cadmium est connue pour causer des dommages aux poumons, aux reins et aux os (ostéoporose).

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  • Le téflon et les composés perfluorés

    Les composés perfluorés (PFC), tels que le téflon, ont la propriété de repousser l’eau, les matières grasses et la poussière. Cela justifie leur utilisation comme antiadhésif, imperméabilisant et protecteur. Les PFC sont persistants et s’accumulent dans les êtres vivants, causant des problèmes de développement et de la reproduction ainsi que des troubles du métabolisme. Ils sont cancérigènes et agissent sur les hormones thyroïdiennes.

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  • Les ignifuges bromés (PBDE)

    En prévenant la naissance des flammes dans le mobilier et les appareils électroniques, les ignifuges bromés (PBDE) donnent une impression de sécurité. Cependant, on constate de nos jours que les êtres vivants de tout le globe ont accumulé des PBDE dans leur corps. Ils influent sur les hormones thyroïdiennes et causent principalement des troubles du comportement et une réduction de la fertilité.

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  • Le mercure

    Le méthylmercure (la forme organique du mercure) est facilement absorbé par l’organisme, surtout par l’alimentation : il peut circuler dans les tissus du corps humain, atteindre le cerveau et le fœtus dans lesquels il s’accumule. Le mercure inorganique, sous forme vapeur, est transporté par l’air et peut être inhalé par les poumons.

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  • Les parabènes

    Afin d’éviter la croissance de bactéries et de moisissures dans les cosmétiques, les parfums, les produits de soins personnels, les aliments ou certains produits pharmaceutiques, on y ajoute des parabènes. Cette famille de substances se retrouve dans 80 % des produits de soins personnels.

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  • Les phtalates

    Les phtalates ont deux usages principaux : ils assouplissent les plastiques et ils stabilisent les parfums. Or, à la maison, les objets de plastique et les produits parfumés sont légion. Les phtalates bloquent l’effet de la testostérone, imitent les œstrogènes et modifient la production d’hormones thyroïdiennes.

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© Lise Parent, 2009