Substances / Le cadmium

Le cadmium

Par rapport au reste de la population, les fumeurs sont plus exposés au cadmium présent dans le tabac. Le cadmium est un cancérogène associé au cancer du poumon. Toute la population en absorbe également, en quantités très faibles, par l’alimentation, ainsi que par l’air et l’eau. L’exposition au cadmium est connue pour causer des dommages aux poumons, aux reins et aux os (ostéoporose).

On a démontré récemment que le cadmium a aussi, comme d’autres métaux dont le mercure et le plomb, des effets œstrogéniques à des doses extrêmement faibles. Le cadmium a ainsi été identifié comme étant une cause importante du cancer du sein. Dans une étude in vitro sur des cellules cancéreuses associées au cancer du sein, il a été démontré que le cadmium entraîne la prolifération de cellules cancéreuses et altère l’expression de certains gènes. Dans une étude sur des rates, il a aussi été montré que les effets du cadmium peuvent se faire sentir sur les descendants femelles.

Il est à noter que la rétention du cadmium est en général plus forte chez la femme que chez l’homme, du fait de l’absorption gastro-intestinale plus élevée lorsque les stocks en fer de l’organisme sont faibles – situation plus fréquente chez la femme. Il tend à se concentrer dans le foie et les reins avec l’âge. Son élimination est très lente.

Le cadmium est un composant métallique de base pour des piles et batteries au nickel-cadmium (77 % de l’usage mondial). C’est aussi :

 un pigment pour des plastiques, céramiques, photographies et photocopies,

 un stabilisant pour PVC et enduits de métaux,

 un ingrédient pour des pesticides,

 un élément semiconducteur dans des cellules solaires et composantes électroniques.

Comme pour le mercure, une certaine quantité du cadmium en circulation est issue de sources naturelles (feux de forêt, altération des roches). Toutefois, la majorité des rejets en cadmium dans l’environnement vient de l’industrie métallurgique, ainsi que des centrales thermiques, du transport, de l’élimination des déchets solides et de l’épandage des boues d’épuration. Très soluble dans l’eau, il est mobile dans les sols et susceptible d’être bioaccumulé.

Il est très toxique pour l’environnement et la faune aquatique. On observe des concentrations élevées sur des mammifères vivant à proximité des industries polluantes et une augmentation marquée chez l’ours polaire, le phoque annelé, des baleines et le béluga dans l’Arctique canadien.

Rapport sur le cadmium et ses composés de Santé Canada

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  • Les alkylphénols

    Les alkylphénols sont présents dans les détergents, les cosmétiques, les produits de nettoyage et une large gamme de produits industriels. Leurs effets sur la vie aquatique sont très graves et les études en laboratoire ont démontré qu’ils imitent les œstrogènes.

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  • Le plomb

    Au Canada, les concentrations de plomb dans l’air de la plupart des villes canadiennes sont maintenant en dessous de la limite pouvant être détectée, résultat de l’interdiction d’ajouter du plomb comme additif dans l’essence des voitures. Pourtant, le plomb reste présent dans un grand nombre de produits de consommation, ce qui est particulièrement préoccupant pour la santé des enfants. Il y a un consensus mondial des experts pour affirmer qu’aucun niveau d’exposition au plomb n’est sécuritaire.

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  • Le resorcinol

    Le résorcinol est une matière de base entrant dans la fabrication de résines phénoplastes (résines formaldéhyde-résorcinol) utilisées essentiellement dans l’industrie du caoutchouc et des pneumatiques et dans l’industrie du bois pour la fabrication de colles. On le retrouve aussi dans des produits capillaires, des produits pharmaceutiques, comme ingrédient dans certains produits agrochimiques ou utilisé comme ignifugeant.

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  • Le triclosan

    Le triclosan est un produit de synthèse utilisé depuis plus de 30 ans comme anti-bactérien, antifongique, antiviral, antitartre et agent de conservation. La communauté scientifique et les groupes environnementaux contestent l’innocuité et le caractère inoffensif de cette substance. En effet, le triclosan peut perturber le fonctionnement de la thyroïde chez l’humain. De plus, il se dégrade en composés toxiques, cancérigènes, bioaccumulables et persistants.

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  • Le BHA et le BHT

    L’hydroxyanisol butylé (BHA) et le butylhydroxytoluène (BHT) sont deux additifs alimentaires qui protègent les aliments gras contre l’oxydation. On les retrouve aussi dans les cosmétiques, pour la même raison. Ils sont classés parmi les cancérigènes en Californie et interdits dans certains pays. On s’inquiète de leur toxicité et de leur activité œstrogénique.

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  • Le bisphénol A (BPA)

    Le bisphénol A (BPA) est présent dans de nombreux produits d’usage courant. Il s’agit d’un des constituants des plastiques rigides tels que le polycarbonate. La capacité du BPA à imiter l’œstrogène est bien documentée.

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  • Le téflon et les composés perfluorés

    Les composés perfluorés (PFC), tels que le téflon, ont la propriété de repousser l’eau, les matières grasses et la poussière. Cela justifie leur utilisation comme antiadhésif, imperméabilisant et protecteur. Les PFC sont persistants et s’accumulent dans les êtres vivants, causant des problèmes de développement et de la reproduction ainsi que des troubles du métabolisme. Ils sont cancérigènes et agissent sur les hormones thyroïdiennes.

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  • Les ignifuges bromés (PBDE)

    En prévenant la naissance des flammes dans le mobilier et les appareils électroniques, les ignifuges bromés (PBDE) donnent une impression de sécurité. Cependant, on constate de nos jours que les êtres vivants de tout le globe ont accumulé des PBDE dans leur corps. Ils influent sur les hormones thyroïdiennes et causent principalement des troubles du comportement et une réduction de la fertilité.

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  • Le mercure

    Le méthylmercure (la forme organique du mercure) est facilement absorbé par l’organisme, surtout par l’alimentation : il peut circuler dans les tissus du corps humain, atteindre le cerveau et le fœtus dans lesquels il s’accumule. Le mercure inorganique, sous forme vapeur, est transporté par l’air et peut être inhalé par les poumons.

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  • Les parabènes

    Afin d’éviter la croissance de bactéries et de moisissures dans les cosmétiques, les parfums, les produits de soins personnels, les aliments ou certains produits pharmaceutiques, on y ajoute des parabènes. Cette famille de substances se retrouve dans 80 % des produits de soins personnels.

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  • Les phtalates

    Les phtalates ont deux usages principaux : ils assouplissent les plastiques et ils stabilisent les parfums. Or, à la maison, les objets de plastique et les produits parfumés sont légion. Les phtalates bloquent l’effet de la testostérone, imitent les œstrogènes et modifient la production d’hormones thyroïdiennes.

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© Lise Parent, 2009