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Les appareils électroniques

Devant l’ordinateur, entouré de tous les gadgets avec ou sans fils, on se sent en sécurité dans un environnement contrôlé. Pourtant, le plastique des appareils électroniques, la gaine des fils, les circuits imprimés, les écrans, les téléphones cellulaires… chaque composante de l’univers du numérique contient des substances toxiques.

Plomb, cadmium, béryllium, mercure, ignifuges bromés, phtalates, bisphénol A, la liste des polluants est impressionnante. L’exposition passe par deux chemins principaux : la poussière et les mains.

La poussière électronique ?
Plusieurs des polluants contenus dans les appareils électroniques se volatilisent dans l’air et collent sur les grains de poussière ou les minuscules gouttes d’huile qui sont dans l’air. Partout dans la maison se dépose une fine pellicule huileuse, contenant une grande quantité de polluants. Les résidus d’ignifuges bromés (PBDE) sont 20 fois plus élevés sur la pellicule huileuse à l’intérieur des fenêtres qu’à l’extérieur. On ajoute à cela la poussière qui voyage dans toutes les pièces et se dépose partout. Sans compter qu’on en respire une bonne quantité.

En touchant les objets et les surfaces, les mains deviennent des pièges à polluants. On porte les mains à notre bouche, on manipule des aliments, et voilà que sans le vouloir – ni le savoir – des substances chimiques entrent dans le corps.

Les ignifuges sous surveillance
Les PBDE, utilisés pour éviter que les matériaux prennent feu, sont intégrés dans les plastiques des appareils électroniques et électriques. Ils ont été bannis en Europe en 2004, mais vont demeurer longtemps dans l’environnement. Les maisons européennes sont remplies d’articles achetés avant l’entrée en vigueur de la nouvelle loi, tandis que les consommateurs de l’Amérique du Nord continuent de se procurer des appareils qui en contiennent toujours.

Des concentrations élevées de PBDE ont été mesurées, principalement dans les bureaux, les automobiles et les cafés Internet. Les résidences sont aussi contaminées : la principale source d’exposition aux PBDE serait par contact de la peau et par ingestion non intentionnelle de poussière de maison.

Les effets sur la santé
On s’inquiète du fait que les PBDE sont toxiques pour la thyroïde et le foie. Ils nuisent également au développement neurologique des fœtus et enfants. On a remarqué une baisse du quotient intellectuel chez les individus exposés à des moments critiques de leur développement. L’apprentissage et la mémoire sont touchés. Les travaux de recherche en cours suggèrent même que ces substances favorisent les troubles du comportement comme le déficit de l’attention et l’hyperactivité.

Les produits sans PBDE
À la suite des nouvelles règles européennes, les fabricants ont entrepris de réduire, voire d’éliminer leur utilisation des PBDE. Il est donc possible de choisir des produits plus sécuritaires à cet égard. Des outils en ligne permettent de s’informer sur les pratiques des principaux fabricants. Évidemment, cela demande une discipline parfois difficile à respecter : les achats spontanés en magasin ne donnent pas la chance de faire les vérifications.

Ressources en ligne :

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  • L’entretien ménager

    Le nettoyage a un prix. Et il peut être élevé lorsque la santé est en jeu. Tous les produits de nettoyage utilisés s’accumulent dans la maison et sont à l’origine de la pollution de l’air intérieur, qui serait plus vicié que celui de l’extérieur, même en milieu urbain. Qu’il s’agisse de faire disparaître la poussière et les saletés dans la maison ou de nettoyer les mauvaises herbes du jardin, il est possible de limiter les dégâts.

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  • Le mobilier

    Les objets qui meublent la maison paraissent inertes : on ne voit pas leur influence sur notre environnement, sauf sur notre confort et pour leur côté pratique. Pourtant, des vapeurs s’en échappent, des fibres s’en détachent et la peau entre directement en contact avec eux. Ils laissent leur trace dans l’air, la poussière et sur la peau.

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  • Côté jardin

    Le Québec s’est doté d’une réglementation très sévère pour limiter les pesticides en zone résidentielle. Les pesticides sont à la tête du classement des perturbateurs endocriniens : il s’agit de la famille de produits chimiques la plus représentée dans la liste des perturbateurs endocriniens et la plus étudiée.

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  • Quelques conseils

    Peut-on nettoyer la maison et la meubler sans nuire à la santé ? Des pistes d’action sont suggérées pour vous prémunir contre les perturbateurs endocriniens à la maison et dans le jardin.

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© Lise Parent, 2009