Le mobilier Les objets qui meublent la maison paraissent inertes : on ne voit pas leur influence sur notre environnement, sauf sur notre confort et pour leur côté pratique. Pourtant, des vapeurs s’en échappent, des fibres s’en détachent et la peau entre directement en contact avec eux. Ils laissent leur trace dans l’air, la poussière et sur la peau. Se fier à son nez Les vinyles et le PVC sont utilisés à plusieurs fins. Accessoires de similicuir, sacs d’école, étuis à crayons, emballages de toutes sortes, jouets, ces objets sont partout dans la maison. L’automobile est le royaume du vinyle, avec l’odeur caractéristique de la voiture neuve. Un organisme américain publie depuis peu le « Guide annuel des substances chimiques toxiques dans les automobiles et les sièges d’auto pour enfants » afin d’aider les consommateurs à faire de meilleurs choix et à se protéger contre ces substances. D’autre part, au Canada, les rideaux de douche ont fait l’objet d’un rapport qui explique très bien les inquiétudes concernant les vinyles. Des meubles sans tache ? Les traitements imperméabilisants ou antitaches contiennent souvent des substances toxiques de la même famille que le téflon : les composés perfluorés (CFP). En plus d’être probablement cancérigènes, les CFP sont des perturbateurs de la glande thyroïde et causent, entre autres, la naissance de bébés de petit poids. Quant aux traitements contre le feu appliqués aux tissus d’ameublement, tapis, rideaux et coussins de mousse de polyuréthane, ils sont souvent à base d’ignifuges bromés (polybromodiphéniléthers ou PBDE). Ces substances sont libérées dans l’air ambiant et s’intègrent à la poussière. Elles peuvent aussi être libérées à la suite de l’usure et du vieillissement d’un produit, comme la mousse des meubles. On constate que les ignifuges bromés se retrouvent dans le sang des animaux et des humains et atteint des concentrations de plus en plus élevées dans le lait maternel. C’est signe de l’intense exposition quotidienne à ces composés. Or, ce sont des perturbateurs endocriniens qui nuisent au fonctionnement des hormones thyroïdiennes. Ils causent des troubles de la reproduction et même de comportement, en plus d’être toxiques pour certains organes. Veut-on à ce point se protéger contre le feu ou devrait-on revoir la conception des objets pour éviter qu’ils ne s’enflamment ? |
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© Lise Parent, 2009 |