Contenu du cours

Le contenu du cours s’articule autour de 15 chapitres issus de l’ouvrage de Tom Tietenberg et Lynne Lewis « Économie de l’environnement et développement durable ». Ces chapitres couvrent les fondements de l’économie de l’environnement et du développement durable et abordent sous cet angle certaines problématiques environnementales d’actualité telles que les changements climatiques, l’énergie, la gestion de l’eau ou celle des déchets.

Chapitre 1 – Visions d’avenir

Dans ce chapitre, les auteurs évoquent la question centrale de la capacité de support de la planète. Cette notion avait été formalisée pour la première fois par Thomas Malthus en 1798. Elle est au cœur du concept de développement durable, qui s’est dégagée des travaux du Club de Rome et de la commission Brundtland dans les années 1970 et 1980, qui ont façonné la pensée environnementale contemporaine. Dans le passé, des civilisations entières comme celle de l’Île de Pâques, des Mayas du Yucatan ou la Rome antique se sont effondrées pour des causes alliant la dynamique interne de ces sociétés et les contraintes environnementales, comme le mettent en évidence des auteurs tels que Jareed Diamond, David Webster ou encore James Brander et Scott Taylor. Ces exemples historiques nous rappellent que le développement de nos sociétés est tributaire du maintien d’un système planétaire apte à les soutenir. Or, les défis environnementaux actuels comme les changements climatiques et l’augmentation de la population mondiale, de l’urbanisation et de la consommation laissent planer des dangers pour le développement humain, dont les réfugiés environnementaux, les questions de sécurité ou encore l’accès à l’eau et d’autres ressources naturelles.

Chapitre 2 – Évaluation de l’environnement : concepts

Ce chapitre introduit les concepts fondamentaux de l’évaluation de l’environnement sous un aspect économique. On y adopte une vision systémique et thermodynamique pour démontrer l’interrelation de l’action humaine – économique au sens large – et les services écosystémiques rendus par l’environnement. Cela mène de manière logique à inclure l’environnement dans le cadre d’évaluation économique, dans les critères de prise de décision, impliquant aussi que l’environnement se voit attribué une valeur économique – sujet parfois contentieux. Des concepts économiques de base tels que l’efficience, l’allocation des ressources ou l’analyse coût-bénéfice peuvent dès lors être appliqués au domaine de l’économie de l’environnement.

Chapitre 3- Évaluation de l’environnement : Méthodes

Une fois établi le principe que l’environnement peut être intégré au cadre économique et qu’il possède une valeur, il s’agit de mesurer cette valeur, ce qui représente un exercice souvent fort difficile. Plusieurs méthodes d’évaluation de la valeur de l’environnement sont présentées dans ce chapitre, qui réfèrent à différents types de valeurs (valeur d’usage, de non usage, d’option). Certains aspects de l’évaluation, comme la prise en compte du risque et de l’horizon temporel, à travers l’actualisation, soulèvent des questions éthiques souvent fondamentales. 

Chapitre 4 – Droits de propriété, externalités et problèmes environnementaux

Ce chapitre gravite autour de la question centrale des externalités environnementales, qui est étroitement liée aux droits de propriété et à l’existence de marchés pour des biens et services environnementaux. En effet, en l’absence de droits de propriétés et de marchés pour ces biens et services fournis par les écosystèmes et les ressources naturelles, ceux-ci seront invariablement utilisés de manière excessive, menant à leur dégradation. Afin d’éviter cette situation, il est donc nécessaire de structurer un marché régulant l’utilisation des biens et services environnementaux, ce qui implique de définir des droits de propriété pour ceux-ci, droits qui peuvent être privés, publics ou communs.

Chapitre 5 – Durabilité et équité intergénérationnelle

Le principe du développement durable consiste (entre autre) à léguer aux générations futures un capital naturel équivalent à celui dont nous jouissons aujourd’hui, afin de leur permettre d’atteindre le même niveau de bien être que la génération présente. La traduction de ce principe éthique de distribution intergénérationnelle nécessite donc de calculer une allocation des ressources à travers le temps qui réponde à la fois au critère d’efficience et à la fois à celui de durabilité qui peut être forte, faible ou environnementale.

Chapitre 6 – Économie des ressources naturelles épuisables ou renouvelables : vue d’ensemble

Certaines ressources naturelles, comme l’eau douce, les denrées agricoles ou les populations de poissons et d’animaux se régénèrent par elles-mêmes pour autant que leurs cycles ne sont pas compromis par l’action de l’Homme. Ce n’est cependant pas le cas de ressources minérales ou fossiles qui, à toute fin pratique, ne sont pas renouvelables et diminuent invariablement au fil de leur utilisation. Pour ces dernières, le coût marginal tient compte d’une rente de rareté qui reflète l’épuisement progressif de la ressource en question. Fréquemment, une ressource de rechange sera adoptée lorsqu’une ressource non renouvelable devient trop rare pour être exploitée de manière efficiente.

Chapitre 7 – Énergie

Ce chapitre traite de la question de l’énergie, qui est à la base des sociétés industrielles. La demande énergétique mondiale est en progression constante, plus rapide dans les pays en développement que dans les pays développés. La majeure partie de cette énergie provient de combustibles fossiles qui, en plus d’être non renouvelables, occasionnent des impacts environnementaux, dont le plus importants est le changement climatique. Les énergies renouvelables (hydroélectrique, éolien, photovoltaïque, etc.) et l’amélioration de l’efficacité énergétique représentent autant d’alternatives aux combustibles fossiles.

Chapitre 8 – Gestion de l’eau

Parmi toutes les ressources de la planète, l’eau douce est peut-être la plus cruciale pour la survie et le bien être de tous les êtres vivants. Bien que renouvelable à travers le cycle de l’eau planétaire, la quantité d’eau douce disponible en tout temps est limitée et de nombreuses régions du monde sont en état de pénurie, d’autant plus que l’augmentation des rendements agricoles pour alimenter une population mondiale en forte croissance nécessite une agriculture irriguée. Pour réguler l’accès à l’eau, différent pays comme la France, le Canada ou les États-Unis ont développés des solutions différentes, qui font toutes appel à un certain niveau de tarification de l’eau. La privatisation de l’eau pose cependant des risques sociaux liés à une répartition inéquitable de cette ressource vitale.

Chapitre 9 – Ressources naturelles renouvelables en propriété commune : les zones de pêche et les espèces recherchées pour leur valeur commerciale

À l’échelle mondiale, la plupart des pêcheries peuvent être considérées comme non durables et cet état de fait peut se mesurer en termes de stocks de grands prédateurs en déclin, de rendements de pêches en déclin lorsque comparés à l’effort de pêche, à des structures d’âge et de taille en déclin pour de nombreuses espèces. Les solutions potentielles sont nombreuses et relèvent tout autant du domaine économique qu’écologique : accroitre les coûts de la pêche, réduire les subventions au flottes de pêche, l’imposition de quotas, l’application de la zone économique exclusive des 200 milles, la prévention du braconnage ou encore la pratique de l’aquaculture.

Chapitre 10 – Économie de la gestion des pollutions : les politiques

Un des problèmes environnementaux majeurs des sociétés de consommation est la production de déchets solides, liquides ou gazeux, qui agissent en tant que polluants dans le système planétaire. Il s’agit en quelques sortes du résultat du métabolisme de sociétés de consommation qui dépassent la capacité d’absorption de l’environnement qui les soutient. Plusieurs outils sont envisageables pour limiter la pollution à un niveau « optimal », c’est à dire où les bénéfices de la production de déchets sont équivalents aux dommages produits par cette pollution. Ces outils peuvent être des normes ou standards d’émission, une taxe sur les émissions ou des permis échangeables.

Chapitre 11 – Le changement climatique

Résultat des émissions de dioxyde de carbone et d’autres gaz à effet de serre, les changements climatiques menacent la biodiversité, le fonctionnement des écosystèmes et un grand nombre d’activités humaines. La réponse aux changements climatiques peut se situer au niveau de la mitigation (la réduction des émissions), l’adaptation à ses impacts ou encore le génie climatique. Le protocole de Kyoto était le premier accord visant à une réduction mondiale des émissions de gaz à effet de serre. Le rôle des outils économiques comme les bourses du carbone et les mécanismes de flexibilité (p.ex. mécanisme de développement propre) est important pour pouvoir atteindre les objectifs fixés.

Chapitre 12 – Sources fixes de pollution de l’air à l’échelle locale et régionale

De nombreux polluants comme le monoxyde de carbone, le dioxyde d’azote, le dioxyde de soufre, le plomb ou les matières particulaires sont émis dans l’atmosphère, avec de graves conséquences pour la santé humaine et celle des écosystèmes. Les États-Unis, avec le Clean Air Act de 1963, ont été un des premiers pays à réguler les polluants atmosphériques. Autant à travers le Clean Air Act qu’à travers les mesures européennes, l’approche est essentiellement règlementaire. Certains programmes à travers le monde utilisent cependant des approches de marché (permis, taxation) pour limiter la pollution atmosphérique.

Chapitre 13 – Gestion des déchets

L’élimination des déchets passe par la réduction, la réutilisation et le recyclage. Toutes les trois options possèdent un coût ; dans le cas de la réduction, c’est le coût d’opportunité de la consommation non effectuée. Le coût du recyclage est étroitement lié au prix des ressources naturelles qui sont à recycler. Il ne faut cependant pas oublier que l’élimination et le stockage des déchets sont aussi fort couteux, De plus, ces déchets ont souvent des impacts environnementaux et parfois également sur la santé humaine. Il est donc important d’évaluer tous les coûts des différentes options. Des incitatifs économiques comme des consignes peuvent favoriser l’option du recyclage.

Chapitre 14 – En quête du développement durable

Ce chapitre traite des grandes lignes du développement mondial, qui peut s’effectuer selon plusieurs trajectoires dans le futur, dépendamment du degré d’efficience et de vulnérabilité qui prévaudra. Dans un monde de plus en plus globalisé, le rôle des échanges commerciaux et des nombreux accords de libre-échange, comprenant souvent des clauses environnementales, est important au niveau de la gouvernance. De manière générale, la collaboration internationale, sera nécessaire afin d’établir un mode de développement en état stationnaire, selon le terme employé par Herman Daly, qui serait alors réellement durable.

Chapitre 15 – Le futur revisité ?

Ce chapitre fait écho au premier chapitre qui questionnait la viabilité d’une croissance démographique et économique à un rythme aussi soutenu que ce l’est actuellement. L’épuisement ou la dégradation des ressources renouvelables et non renouvelables exige une inflexion des trajectoires de développement actuelles. Cela fait appel à une réponse institutionnelle, à des partenariats publics-privés pour accomplir ce qui ne s’apparente à rien de moins qu’un changement d’époque.

Image 1
Image 2
Image 3
Image 4
Image 5
Image 6

© Yves Jean, Télé-université, 2016. Tous droits réservés. | Plan du site