« La pandémie a facilité la conciliation emploi-famille… mais moins pour les femmes » : article de la professeure de l’Université TÉLUQ Diane-Gabrielle Tremblay et Sophie Mathieu, chercheuse postdoctorale, publiée dans La Conversation Canada.
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Une subvention Savoir CRSH comme chercheure principale et deux comme cochercheure pour la professeure Diane-Gabrielle Tremblay
Diane-Gabrielle Tremblay, professeure à l’ÉSA, a obtenu une nouvelle subvention CRSH-Savoir intitulée : Le rôle de l’organisation du travail et des conditions de travail dans l’attraction et la rétention de la main-d’oeuvre : les cas de la santé et de l’éducation. Le projet s’étendra sur 5 ans et bénéficie d’une subvention de 230 000 $. La recherche a pour but de comprendre les transformations et les réalités actuelles en ce qui concerne l’organisation du travail et les conditions de travail des infirmières et des enseignantes, notamment les effets du Lean Santé et d’autres modes de gestion récents. Elle cherche à déterminer comment ces aspects peuvent influer sur l’attraction et la rétention de ces deux groupes, qui connaissent de fortes pénuries et de nombreux départs (souvent très tôt en carrière, en moins de 5 ans après le début en carrière). La recherche comportera des dimensions qualitatives (observations et entrevues) et quantitatives (enquête en ligne) et cherchera aussi à repérer les difficultés et les enjeux du point de vue de la conciliation travail-famille, des horaires de travail, des risques psycho-sociaux, de l’intensification du travail et de la performance. Diane-Gabrielle Tremblay indique que « La recherche permettra d’alimenter les secteurs de la santé et de l’éducation en ce qui concerne les changements à apporter en ce qui concerne des mesures de professionnalisation et d’autonomisation, ainsi que d’autres conditions de travail en vue de favoriser l’attraction et la rétention des jeunes infirmières et enseignantes. » La recherche s’intéressera aussi à l’effet de l’absence de mesures de conciliation et de bonnes conditions de travail sur l’intention de quitter l’organisation, voire même les secteurs de la santé et de l’éducation. Les deux milieux de travail seront comparés selon un ensemble de variables, incluant le genre, l’âge, le type d’organisation, le type de tâches, etc. Sari Mansour , professeur lui aussi à l’ÉSA, est cochercheur sur ce projet.
Deuxième projet Savoir –CRSH, sur les espaces de coworking et leurs effets sur la dynamique économique des villes et l’emploi
Outre sa subvention Savoir comme chercheure principale, Diane-Gabrielle Tremblay, professeure à l’École des sciences administratives de la Téluq, participe aussi à titre de co-chercheure à un autre projet SAVOIR-CRSH intitulé : Espaces de coworking, lieux de travail et milieux de vie à Montréal : une approche renouvelée des enjeux, leviers et obstacles d’une planification urbaine soutenable.
La recherché est dirigée par Priscilla Ananian, du Département d’études urbaines à l’UQAM, et compte deux autres cochercheurs, Richard Shearmur de Mc Gill et Hugo Lachapelle de l’UQAM. Elle s’étalera sur 5 ans et bénéficie d’une subvention de 270 000 $.
La recherché vise à étudier le phénomène des espaces de coworking dans la métropole montréalaise “à partir d’une approche d’analyse renouvelée qui interroge la capacité d’innover de la planification urbaine face aux mutations rapides des lieux, milieux et pratiques du travail”. En effet, “ces espaces, qui sont souvent vus comme des alternatives à l’organisation hiérarchique du milieu de travail en réponse à l’émergence des TIC, sont aussi des occasions de développement économique dans un contexte de crise, dans lequel il devient nécessaire d’entreprendre et d’amorcer un processus de régénération urbaine, auquel ces espaces contribuent”.
Ainsi, les espaces de coworking constituent une forme de « reterritorialisation » du travail” dans un contexte où les travailleurs sont devenus plus nomades, plus mobiles. Tout cela soulève des enjeux d’insertion dans les quartiers, les marchés immobiliers, les communautés de professionnels et les communautés locales, dont les résidents, autant d’objets qui seront pris en compte dans la recherche.
Les espaces de coworking se multiplient depuis quelques années au Québec, et encore plus en France et dans le monde. Diane-Gabrielle Tremblay a déjà réalisé deux recherches sur ces espaces, la première ayant permis de faire la recension des écrits sur le sujet (CRSH Synthèse de connaissances) et la seconde, réalisée avec des chercheurs français, portant sur les espaces en région au Québec, et donnant lieu à un livre à paraître sous peu aux Presses de l’université du Québec et Presses universitaires de Rennes.
Troisième projet Savoir –CRSH sur les effets de Uber sur les revenus et l’économie des villes
Outre sa subvention Savoir comme chercheure principale, Diane-Gabrielle Tremblay, participe aussi à titre de co-chercheure à une recherché intitulée : Taking Canada for a Ride ? Digital ride-hailing and its impact on Canadian cities. La recherché est dirigée par l’université Queen’s et les professeure Betsy Donald et Shauna Brail (Université de Toronto) et se situe dans le cadre théorique de l’économie urbaine et de la géographie économique ; elle bénéficie d’une subvention de 358 500 $. Incluant des professeurs des universités de Toronto, de Waterloo, de UBC, de l’UQO et de l’Université Téluq, la recherche vise à étudier les effets du développement d’Uber dans les villes canadiennes depuis 2012. Alors que la Colombie Britannique n’a pas légalisé Uber, l’Ontario et le Québec ont développé des réglementations pour tenter d’encadrer ce nouveau joueur dans l’industrie du taxi et de la mobilité urbaine plus globalement. Diane-Gabrielle Tremblay indique que “la recherche étudiera les innovations associées à ces développements dans la mobilité urbaine, ainsi que les effets de ces changements dans les transports urbains sur le développement économique local (de moins en moins ‘local’ vu les transferts de capitaux associés à Uber)”. Les chercheurs se pencheront sur l’impact sur le travail mais surtout sur les dynamiques économiques urbaines, ainsi que les pertes et les gains financiers et économiques, qui ont été peu étudiées, et ce, dans les villes de Toronto, Waterloo et Montréal notamment.
Le volume 7, numéro 3 est maintenant disponible en ligne. Ce numéro de Regards sur le travail , portant sur le vieillissement et les fins de carrière et auquel ont collaboré plusieurs chercheurs de l’ARUC-GATS, peut être consulté en ligne sur le site Internet du ministère du Travail.
Une entreprise allemande, Arcelormittal Eisenhüttenstadt, a développé d’elle-même ces dernières années une soixantaine de mesures pour aider les salariés à concilier emploi et famille, ce qui n’est pas le cas au sein de toutes les entreprises. Ursula von der Leyen, ministre du travail en Allemagne a su motiver au bâton et pousser à l’action ces grandes entreprises par des méthodes aux forceps. Pour accéder à l’article, cliquez ici.
Le réseau international sur les congés parentaux vient de publier sa dernière livraison d’articles sur les congés parentaux sur le site suivant : http://www.leavenetwork.org. Bernard Fusulier (Belgique) et Diane-Gabrielle Tremblay (Québec-Canada : http://www.leavenetwork.org/fileadmin/Leavenetwork/Country_notes/canada_28042011l.pdf) collaborent à ce réseau international, qui se réunit une fois par année. Cette année, le réseau se réunit mi-septembre en Islande, un pays qui a un congé parental fort intéressant, ayant 3 mois réservés au père, 3 mois à la mère et 3 mois qui peuvent être partagés. La Norvège vient d’ailleurs de passer à 3 mois réservés au père également.
Marie-Agnès Barrère Maurisson du Centre d’économie de la Sorbonne et chercheure du CNRS était interviewée dans le journal Ouest France le mardi 19 juillet 2011, sur ses travaux sur le rôle de la grand-parentalité active . Des travaux sont en cours dans le cadre de l’ARUC pour tenter de voir si cette grand-parentalité active se retrouve au Québec, et comment elle se manifeste. Cliquez ici pour accéder à l’article.