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Le dernier numéro de la revue " Les politiques sociales" vient de sortir de presse
"FEMMES, PRECARITES, RESILIENCE"
Bernard Fusulier et Ivanna Patton Salinas (direction)
Ce numéro traite des difficultés rencontrées par des femmes se trouvant dans une situation économique, sociale et culturelle de vulnérabilité : la migration de la campagne vers la ville en Chine, le maintien des inégalités sexuées sur le marché du travail en France, la pluralité de trajectoires de demandeuses d’emploi en Belgique, les mécanismes de solidarité pratique et morale des Bayam-Sellam au Cameroun, le projet “Mères avec pouvoir” mené à Montréal et le travail d’accompagnement de femmes meurtries par l’existence au sein d’une association en Wallonie. Évitant le double écueil du misérabilisme et de la victimisation, les articles témoignent notamment des stratégies de reconstruction personnelle qui s’ancrent dans des actions associatives et des modes de résilience face à l’adversité et à la vraie fausse fatalité de la pauvreté.
SOMMAIRE
– Regard éthique sur la maîtrise des choix de vie
Catherine Bert
– Femmes, précarités, résilience : présentation [téléchargez l’introduction au format PDF]
Ivanna Patton Salinas, Bernard Fusulier
– Travailleurs migrants en Chine.Tendances, problèmes et politiques
Ching Lin Pang
– Précarité et sous-emploi en France
Françoise Milewski
– Être chômeuse, se former et après ? Des parcours d’insertion au féminin pluriel
Bernard Fusulier, Lorise Moreau, Marc Zune
– Crise de l’État et stratégies de survie des Bayam-Sellam au Cameroun
Martine Ngo Nyemb-Wisman
– Résilience et empowerment au Collectif des Femmes à Louvain-la-Neuve (Belgique)
Ivanna Patton Salinas
– La lutte contre la précarité et l’exclusion chez les femmes : le projet MAP
Diane-Gabrielle Tremblay, Juan-Luis Klein, Jean-Marc Fontan
– Note de lecture
Économie et culture : les enseignements de Marshal Sahlins
Antoine Deliége
Pour commander : suivez le lien
L’ARUC-GATS organise deux séminaires en juin
– 7 juin 2011 : séminaire intitulé « Liens intergénérationnels, mentorat et transfert de connaissances ». Il aura lieu le à la TELUQ (Montréal) à partir de 9h à 12h30. Consultez le programme.
– 10 juin 2011 : Journée d’étude intitulée Temps Institutionnalisés et temps vécus : convergence, divergence ou confusion des temporalités sociales ? » sur le thème de la conciliation et les temps sociaux. Cette journée aura lieu à la TELUQ (Montréal) de 9h à 16h. Consultez le programme.
Une première participation de David Laloy à l’ACFAS
David Laloy était au 79e Colloque de l’ACFAS qui a eu lieu du 9 au 13 mai 2011. Il y a donné deux conférences très appréciées. Voici les titres et les résumés ci-dessous :
Colloque "L’ « idéal-type du travailleur » : perspectives théoriques et impacts sociaux d’un modèle dominant" - 11 et 12 mai 2011
Titre : « Autonomie et engagement subjectif dans le travail social : implications pour l’articulation pratique et mentale des temps sociaux »
Résumé : Dans le champ du travail social, certaines pratiques, caractérisées par un travail de proximité impliquant une dimension relationnelle forte, se réalisent dans des cadres organisationnels peu formalisés et impliquent une gestion autonome de l’engagement professionnel par le travailleur. Dans ces cadres, on attend de celui-ci qu’il parte du terrain pour encadrer les situations dans une démarche participative, ce qui implique qu’il suive ses rythmes particuliers, soit présent aux lieux opportuns et envisage les possibilités d’action selon les attentes du terrain. Les conséquences temporelles de cette disponibilité flexible sont classiques : Fréquence élevée des longues heures de travail, variation des horaires, désynchronisation des rythmes temporels du travailleur... Ces phénomènes d’épanchement temporel ne résultent cependant pas d’une prescription hiérarchique officielle, aux dires des professionnels, mais d’une logique d’auto-mobilisation et d’investissement qui est en partie liée à la nature du travail relationnel et au type d’engagement que suppose ce genre de pratique. Cependant, dans les activités professionnelles relationnelles comme le travail social, la gestion de la « bonne distance » (Weller, 2002 : 76) s’avère une condition indispensable afin de tenir professionnellement et d’éviter que le rôle professionnel « n’envahisse la totalité existentielle qui incorpore évidemment d’autres sphères d’engagement, donc d’autres rôles, tels que ceux de père ou de mère » (Fusulier/Laloy/Sanchez, 2009 : 24). L’objectif de cette communication sera d’élucider les implications du modèle de l’autonomie dans le travail social en ce qui concerne l’articulation des temps sociaux et les ressources mobilisées par ces professionnels pour la faciliter. Pour ce faire, je partirai des résultats d’une étude que j’ai réalisée en Belgique dans le cadre de ma thèse et qui découlent de l’analyse d’une base de données de 242 questionnaires et d’une trentaine d’entretiens.
Colloque "Le travail social à l’heure de la nouvelle gestion publique : cloisonnement des pratiques ou nouvelles opportunités ?" - 9 et 10 mai 2011
Titre : « Travailler le social et articuler les temps sociaux : réflexions sur l’impact de la nouvelle gestion publique »
Résumé : En Belgique, comme dans d’autres pays, certaines pratiques d’intervention sociale centrées sur les démarches participatives et l’accompagnement supposent de s’extraire des carcans spatio-temporels et des exigences de rendement à court terme. Elles se déploient dans des cadres organisationnels peu formalisés laissant une marge de manoeuvre élevée aux professionnels. Dans ces cadres, le temps de travail se module en fonction des besoins du terrain. Si cette disponibilité flexible fait sens pour le professionnel, elle engendre une définition moins claire de ses temporalités, une perméabilité plus forte des frontières entre travail et hors-travail et un transfert du rôle de synchronisation pratique et mentale des temps sur ses épaules. A partir de l’analyse d’un double matériau quantitatif et qualitatif (242 questionnaires remplis par des assistants sociaux ayant au moins un enfant entre 0 et 6 ans et 33 entretiens semi-directifs d’assistants sociaux répondant aux mêmes critères), l’objectif de la communication sera de montrer en quoi le cadre organisationnel et la façon dont il structure le rôle professionnel dans l’espace et dans le temps engendre des conditions spécifiques d’articulation pratique et mentale des temps sociaux et en quoi il est associé à des représentations spécifiques du travail social. Ces résultats nous permettront de réfléchir sur ce que la nouvelle gestion publique génère en termes de transformations de la pratique, tant au niveau de son organisation que de son sens, et sur l’impact que cela peut avoir sur l’articulation des temporalités des professionnels du social.
Séminaire "Bureaux des temps" : deux présentations sont disponibles
Les deux présentations principales du séminaire "Bureaux des temps : Principes et expériences" sont maintenant disponible :
– Juliette Rochman, stagiaire postdoctorale à l’ARUC-GATS, cliquez ici pour voir la présentation.
– Denis Guérin, Agent de développement des collectivités
Carrefour action municipale et famille, cliquez ici pour voir la présentation.
Ce séminaire était organisé par l’ARUC-GATS et le Carrefour action municipale et famille (CAMF) et se déroulait le 31 mars 2011 à la TELUQ.
Une intervention d’Aline Chamahian au colloque de l’ACFAS
Le 11 mai 2011, Aline Chamahian interviendra à l’ACFAS dans le colloque « Participation sociale, santé et environnement bâti des aînés : de la recherche à l’action pour un vieillissement réussi ».
– Titre de la communication : « Les Universités Tous Ages comme lieu de participation sociale : éléments sociologiques autour du vieillissement actif et en santé »
– Résumé : Dans un contexte favorable au « vieillir en restant actif », nous souhaitons interroger le rôle des Universités Tous Ages (UTA) dans la promotion de la participation sociale des personnes vieillissantes.
A partir d’une recherche sociologique sur l’engagement en formation des retraités au sein d’UTA françaises notre proposition sera structurée autour de trois axes d’analyse.
Tout d’abord, il s’agira de montrer comment l’activité de formation proposée au sein des UTA et son organisation calendaire permet aux retraités de conserver une vie dynamique et sociale, de construire un emploi du temps qui donne du sens à la vie quotidienne sans penser au temps qui passe, mais aussi comment ces activités permettent de surmonter les épreuves du vieillissement. Ensuite, nous montrerons que ces structures constituent des vecteurs intéressants pour permettre aux retraités de se rendre utiles dans la vie sociale. Que ce soit en leur sein ou par leur partenariat avec le monde de la recherche, les municipalités ou d’autres associations, elles peuvent inciter les retraités à faire valoir leurs potentialités et, ainsi, à contribuer à la vie de la Cité. Enfin, dans le prolongement de ce second axe, nous observerons plus précisément l’offre de formation de l’UTA de Lyon qui, grâce à la mise en place d’un Diplôme Universitaire de Tutorat Social, a permis à plusieurs retraités de reconstruire leurs compétences pour investir le secteur social et se rendre utiles dans des activités solidaires.
Pour en savoir plus sur Aline Chamahian, cliquez ici.